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Ombre sur le mur de béton

Le yoga m’a sauvé la vie !

 

Je sais, ça fait un peu Ta, ta, ta, roulements de tambour et éclairs

dans le ciel ! Et pourtant, c’est vrai. Souffrant d’une scoliose sévère,

j’ai laissé mon empreinte sur la table du kiné durant toute mon enfance.

La sciatique était ma compagne et le dos rond mon horizon.

« Touchez ma bosse, Monseigneur… »

 

Jusqu’à ce jour fatidique où j’ai rencontré en Inde un élève de

BKS IyengarIl n’avait pas d’ailes et pourtant c’était un ange. Il trouva les

bons mots pour guider mes premiers pas sur le tapis et m’encourager à

suivre ses traces. Le yoga ne fait pas abracadabra et je ne me suis pas mué

en statue grecque. Mais j’ai réalisé que je ne n’étais pas condamné à

devenir chameau.

 

25 ans de yoga à pied, ça ouvre, ça ouvre… le corps, le cœur et l’esprit.

Le yoga nous a appris, ma scoliose et moi, à vivre en harmonie. Je ne la

traite plus en ennemie, elle est mon cadeau pour la vie. Elle m’incite à

chercher des adaptations pour pratiquer sans me blesser et retrouver, progressivement, la verticalité.

 

C’est une course au long cours et je voyage au rythme de mon corps, de mon cœur et mon esprit. Il y a des moments d’ivresse, des passages à vide, des planches à clous. Mais l’important, c’est de maintenir le cap : engagement, persévérance, patience et bienveillance sont les mamelles du yoga tel que je le conçois.

 

Et c’est cela que je souhaite partager : quelles que soient nos capacités, notre condition, notre état d’esprit, nous pouvons tous aller de l’avant si nous le souhaitons. Chacun son rythme - il n’y a rien à prouver - dans l’écoute et le respect de soi-même.

 

Selon religions du sous-continent indien, Aum est le son qui a créé l’univers. De même, la récitation du son Aum au début de chaque cours ouvre le champ des possibles.

 

C’est cela, la promesse de l’Aum : Yes, we can !

Votre enseignant de yoga - Bernard L.

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